Pendant des siècles, la règle du jeu a consisté pour les
peuples qui savaient faire le vin, à le mettre a disposition d'autres peuples non producteurs mais consommateurs, 'l'rois modes principaux se partageaient le transport du vin : maritime, fluvial et terrestre.
La voie maritime est largement connue par le grand nombre d'épaves trouvées en Méditerranée, qui contenaient des amphores ou des jarres. La technique de construction navale était au point depuis très longtemps. Si les Romains ont su fabriquer d'immenses navires
(navis longa) pour le transport des militaires, des voyageurs et des obélisques égyptiens, ils avaient aussi leurs cargos, les
navis otteraria, de dimensions plus modestes qui, soit par cabotage, soit par traversée directe, sillonnaient le bassin méditerranéen.
La place des corporations à Ostie, espèce de bourse de commerce à cellules multiples; montre, par ses mosaïques, des
navigateurs .de tous les horizons, avec pour notre pays le phare de Narbonne et le delta du Rhône avec son pont de bateau en Arles. On pense que les navires de mer, remontaient jusqu'à Lyon par le canal de Marius entre Fos et Arles puis par le Rhône.
La navigation fluviale, est connue à la fois par les énormes quantités de récipients et ustensiles récupérés par dragage, et par les stèles, dont celle de Cabrières d'Aygues (Vaucluse) et celle de Neumagen, conservée au musée de Trèves. D'autres stèles, moins spectaculaires, sont conservées au musée de la civilisation gallo-romaine de Lyon; l'une d'elles relate la fin de l'existence
d'Apronius Raptor, originaire de Trèves, patron des nautes de la Saône et des négociants en vin de Lyon.
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