commerce -MAGHREB -SICILE
ITALIE |
Les produits alimentaires ne sont pas négligés. Dans
le domaine des céréales, la vocation traditionnelle de la Sicile comme
pivot du commerce italien en Méditerranée et au Maghreb se vérifie
pleinement. Par l'intermédiaire de marchands pisans, Bougie et Tunis
importent régulièrement d'énormes quantités de blé sicilien depuis
Trapani, Sciacca, Messine, Palerme et Agrigente.
Mais les grandes villes d'Italie du Nord, Pise, Florence, Venise
et surtout Gênes, dont la population connaît un essor considérable, ont
aussi d'énormes besoins alimentaires. Aux XIVe et XVe siècles, le
Maghreb devient un gros fournisseur de blé. Vers 1450, ce sont des
cargaisons de plusieurs milliers de tonnes qui se déversent sur les
marchés génois et florentins depuis Tunis, Bône, Stora, Bougie, Alger,
Oran, Ténès. En retour, en dépit de
l'interdiction qui porte sur la consommation de cette boisson en pays
musulman, l'exportation de vin vers le Maghreb est régulièrement
attestée. Elle fournit une consommation
qui dépasse certainement les besoins des communautés européennes
présentes dans le pays. Au XVe siècle, les Vénitiens sont
étroitement impliqués dans ces exportations qui concernent souvent des
vins grecs. Une société de marchands juifs exporte de Trapani, sur des
bateaux vénitiens, du vin à destination de Tunis où réside une
importante communauté juive. |
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