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Les amphores

L'amphore est un récipient utilitaire en céramique qui sert à transporter, parfois sur de grandes distances, par voie maritime, fluviale et plus rarement terrestre, une denrée alimentaire de prix.
celle du vin, on ne peut manquer de rencontrer des amphores, mais le plus souvent à l'état fragmentaire.

Elles présentent toujours un grand intérêt par rapport à leur origine, leur transport, leur association, leur contenu et aussi leur réutilisation.

 Leur production s'étale sur plus de 2000 ans; leur invention probable remonte aux Cananéens, ancêtres des Phéniciens, qui l'introduisirent en Égypte plus de 1500 ans avant J.-C.. Puis elles se sont répandues dans toutes les civilisations antiques de la Méditerranée.

Elles ont pu servir au transport des marchandises les plus diverses : vin, huile, garum (sauce forte à base de poisson dont les Romains étaient friands), olives, fruits, miel, salaisons, saumure, poissons, aromates, goudron, résine, chaux... Le nom vient du grec endokides, puis amphiphoreus et amphoreus, qui signifie vase à deux anses. Elles sont constituées d'un certain nombre de parties qui, selon leur forme, servent à les identifier et qui sont de haut en bas : les lèvres, le col, les épaules, les anses, la panse et le pied.

 Ce pied le plus souvent en forme de pointe, intrigue l'homme du XXe siècle, mais il servait à enfoncer l'amphore pour la faire tenir dans le sable, en particulier dans les cales des bateaux, et il pouvait aussi servir de troisième poignée pour la manipulation. N'oublions pas qu'une amphore pleine dépassait souvent 60 kg.

En période romaine, elle est devenue une mesure de capacité d'un peu plus de 26 1, mais au cours des âges, on trouve des amphores dont la capacité varie de 5 à 80 I.

Plus significative est l'amélioration, au cours des siècles, de la performance (sous forme du rapport capacité/poids) qui n'a cessé d'augmenter entre l'Italique du IIe siècle avant J.-C. où il était égal à 1 (26 1 pour 26 kg) Jusqu'à la Gauloise du
IIe siècle après J.-C. où il est égal à 4. Ces rapports sont à comparer à celui du tonneau qui est de 10.

Les amphores étaient fabriquées par des potiers installés sur des sites où se trouvaient en même temps de l'argile, de l'eau et du bois.

Souvent ces potiers marquaient leur production d'une estampille, tampon en bronze imprimé en creux dans l'argile avant la cuisson, le plus souvent sur le col, les lèvres ou une arise. Empilées en grandes quantités dans des fours, entre 800 et 1000 dans les plus grands fours, de Sallèles-d'Aude, elles étaient cuites pendant plusieurs jours avec un refroidissement lent, mais malgré toutes les précautions, il y avait de la casse.

C'est une chance, car on retrouve aujourd'hui les fosses d'extraction de l'argile, remblayées avec tous les rebuts de fabrication qui permettent la reconstitution de la production 

Les amphores à vin étaient rendues étanches par un badigeonnage intérieur avec de la poix bouillante et l'on a cru longtemps que cette poix pouvait donner un goût au vin. S'il en a été probablement ainsi dans les premiers âges, les fabricants de poix sont arrivés très vite à faire un produit ne transmettant aucun goût au vin. De plus, la poix bouillante avait un effet bactéricide total sur les récipients et la conservation du vin dans les amphores a battu des records inégalés. I1 était normal de boire du vin de 25 ans et jusqu'à 100 ans dans les grandes occasions. N'utilisait-on pas, 200 ans plus tard, du vin d'une année fameuse entre toutes, 121 avant J.-C., pour couper des vins plus jeunes!

Les amphores étaient fermées par des bouchons de liège ou une opercule de céramique.

On a eu la chance de retrouver sur des amphores immergées des marques peintes à l'encre, donnant exactement les mêmes indications que nos étiquettes actuelles : le propriétaire récoltant, la contenance, le cru, la date des vendanges, la date de mise en amphore et la destination. Il suffit de visiter le musée d'Istres qui présente une vitrine entière sur les estampilles et une autre sur les marques peintes.

Les principales trouvailles d'amphores intactes ont lieu dans la mer, dans des épaves de bateaux de tous âges, coulés dans des naufrages, bateaux qui transportaient le vin des lieux de production aux lieux de consommation.

Dans les sites terrestres, on les trouve jetées après utilisation de leur contenu : à Rome, au bord du Tibre, une colline entière (Monte Testaccio), d'environ 300 m x 300 m à la base, pour une hauteur de 60 m, est entièrement constituée de débris d'amphores, jetées là après consommation du vin ou de l'huile par les Romains.

Chaque peuple a fabriqué des amphores et pratiquement toujours sur des modèles différents. Par l'analyse des pâtes, on est capable aujourd'hui de déterminer à partir de quels sols elles ont été produites et on peut identifier l'origine et le type d'une amphore à partir d'un petit fragment trouvé dans une fouille.

On connaît plusieurs centaines d'ateliers de potiers gaulois, fabriquant des amphores aussi bien sur les rivages sud de la Loire, qu'à Gueugnon en Bourgogne (seconde moitié du le` siècle), qu'à Lyon, qu'en Isère et surtout dans le Sud de la Gaule

 

 Un certain nombre de ces ateliers ont produit des copies d'amphores italiques et ibériques. Ceci avait d'abord été interprété, pour des ateliers situés sur des voies de pénétration, comme Lyon par exemple, comme des "mises en amphores d'origine" de vins importés et transportés dans d'autres conteneurs (outres, tonneaux ou jarres installés dans les bateaux). Mais des découvertes plus récentes (Sainte-Cécile-les-Vignes) ont mis en évidence des potiers gallo-romains, ayant commencé à travailler avant le début de notre ère en fabriquant des copies d'amphores ibériques et italiques avant de produire des amphores proprement gauloises. Nos ancêtres fabriquaient, à Sainte-Cécile, des vins copiés sur les vins ibériques et italiens, sous de fausses appellations, avant de faire du vin gaulois vendu en amphores gauloises, vin ayant alors acquis sa propre notoriété.

De façon paradoxale, à partir du IIe siècle, les potiers romains ont fabriqué des amphores imitant les amphores gauloises, ainsi qu'en Espagne où un superbe ensemble de gauloises a été mis au jour au sud de Valence à Denia (Denaicum). II est probable que l'on s'était rendu compte de l'avantage des amphores à fond plat compte tenu des conditions de l'époque.

 A part quelques rares formes byzantines ou sarrasin  les amphores disparaissent de notre territoire après le Ve siècle et c'est le tonneau, déjà présent depuis qui les  remplace définitivement.

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